Environ 500 personnes se sont rassemblées, samedi après-midi à Paris, afin d’exiger la libération des opposants tchadiens détenus au secret et de dénoncer le soutien « inconditionnel » de la France au président tchadien Idriss Déby, a constaté sur place la PANA.
« Libérez les opposants tchadiens : Ibni-Oumar Mahamat Saleh, Lol Mahamat Choua, Wadel Abdelkader Kamougué, N’Garledji Yorongar », ont scandé les manifestants qui répondaient à l’appel des organisations de la diaspora tchadienne et des ONG françaises et africaines.
« Arrestations des opposants tchadiens : silence complice de la France », soulignait un des nombreux tracts distribués sur le lieu du rassemblement.
Le plus insupportable, c’est ce que nous ne savons même pas pourquoi ces personnalités, pourtant réputées pour leur attachement au dialogue et à la démocratie, ont été mises au secret », a déclaré à la PANA Hicham Ibni Oumar, fils de Ibni Oumar Mahamat Saleh, un des opposants arrêtés depuis le 3 février.
« Il faut les libérer rapidement et envisager un dialogue politique inclusif aux Tchadiens. La France a aujourd’hui une occasion extraordinaire de favoriser une solution définitive à la crise tchadienne » a-t-il estimé.
Profitant de la proximité géographique entre le lieu du rassemblement et le ministère français des Affaires étrangères, les manifestants ont vivement dénoncé la politique africaine de la France.
Y en a marre des troupes françaises en Afrique », « Epervier hors du Tchad », « La Françafrique, y en a marre », ont répété les manifestants qui ont personnellement mis en cause le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner dans la situation au Tchad.
L’écrivain camerounais Calixthe Beyala et l’ancien responsable Afrique du parti socialiste (PS, français), Guy Labertit se sont joints aux manifestants qui ont par ailleurs reçu le soutien des Verts français.