Plusieurs personnes ont pacifiquement manifesté, samedi, à Monrovia, pour demander le châtiment d’un présumé violeur d’une fillette de neuf ans décédée lundi. Elles ont protesté contre la recrudescence des cas de viol dans le pays et réclament des jugements plus rapides contre les agresseurs.
« Nous réclamons justice. Le violeur doit mourir », scandaient les manifestants en se dirigeant vers le cimetière de Palm Grove, portant le cercueil de la petite fille de 9 ans décédée des suites de son viol par un jeune homme de 22 ans en instance de jugement.
Les médecins n’ont pas encore rendu public le rapport médical sur les causes de la mort de la fillette, les membres de la famille de la défunte et les militants anti-viol attribuent son décès au viol qu’elle avait subi, il y a quelques mois. Un premier rapport médical immédiatement après le viol indiquait que l’organe sexuel de la petite avait éclaté et qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfants.
La manifestation de samedi a été organisée pour protester contre la recrudescence des cas de viol au Liberia, notamment à Monrovia et dans certaines régions du pays. « Ce fléau (le viol) a pris des proportions trop importantes au Liberia. Les hommes de ce pays doivent désormais agir pour mettre fin à cette menace », a déclaré à la PANA la président de l’Association des juristes libériennes (AFELL), Mme Loise Bruthus.
L’AFELL et d’autres associations féminines contre le viol réclament un tribunal « express » pour juger rapidement les violeurs présumés. Sous la pression des organisations féminines, le Parlement libérien avait adopté une loi supprimant la liberté provisoire pour les violeurs présumés.