Des enfants originaires du Mozambique et du Royaume-Uni se joindront le 10 avril à Maputo à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela pour exiger de M. Gordon Brown, ministre britannique de l’Economie et des Finances, et d’autres dirigeants de la planète le respect de leur
promesse de scolariser tous les enfants.
M. Gordon Brown est au Mozambique pour promouvoir l’éducation et lancer la nouvelle initiative ‘l’Education gratuite pour Tous’, qui repose sur les promesses faites en 2005 en vue de l’accroissement de l’aide et de l’annulation de la dette.
L’année dernière, à l’occasion du sommet du G-8 de Gleneagles, en Ecosse, les dirigeants de la planète avaient renouvelé la promesse faite en 2000 d’assurer l’éducation de base gratuite à tous les enfants d’ici l’année 2015.
Selon la CME, plus de 100 millions d’enfants ne sont pas
scolarisés, alors que l’éducation est reconnue comme le moyen le plus efficace pour sortir de la pauvreté.
D’ici 2015, on aura besoin d’un minimum de 15 millions de
nouveaux enseignants pour faire en sorte que tous les
enfants puissent entrer à l’école et pour garantir à des millions d’enfants supplémentaires une éducation de qualité décente.
Le CME note que l’initiative accélérée de l’éducation pour tous est un élément clé de la réalisation de l’éducation primaire universelle. Ce fonds mis sur pied par les donateurs a pour finalité d’accélérer les progrès en fournissant une aide supplémentaire aux pays pauvres ayant administré la preuve de leur engagement à garantir que chaque enfant aille à l’école, notamment en consacrant 20 pour cent de leur budget à l’éducation.
Vingt pays, au nombre desquels le Mozambique, ont rempli les conditions relatives à l’initiative accélérée, mais aucun d’entre eux n’a jusqu’ici obtenu toute l’aide requise ou promise.
L’éducation mozambicaine souffrirait d’un déficit de financement d’un montant de 74 millions de dollars, 30 millions de dollars seulement ayant été engagés par les donateurs étrangers et 74 millions de dollars supplémentaires par le trésor national du Mozambique.
Un an après le sommet du G-8 à Gleneagles, les promesses de
doubler l’aide en Afrique connaissent un déficit de 500 millions de dollars, tandis que le déficit mondial de financement pour ce qui concerne l’éducation de base est de 10 milliards de dollars.
Pour ce qui concerne l’action de Gordon Brown, la question qui se pose actuellement est celle de savoir si elle réussira à mobiliser la communauté internationale pour trouver une issue à ce problème de financement et permettre aux promesses du G-8 d’être traduites en changement durable dans certains des pays les plus démunis de la planète.