Figure emblématique du continent africain et mondialement connu pour son timbre vocal, Papa Wemba est considéré comme l’un des piliers de la rumba congolaise. Pendant près de cinquante ans de carrière, celui que le public surnommait « Le chef du village Molokai » a su imprimer sa marque grâce à ses tubes qui véhiculaient entre autres le patriotisme, la tolérance, la paix, l’amour, et l’expérience d’un artiste à la recherche d’un rapprochement avec son auditoire.
Chantée en lingala, une langue parlée en Afrique Centrale, la chanson « Mama » a sans doute bousculé la conscience des uns et autres sur l’image qu’elle accorde à leurs mères. Tirée de l’album « Nouvelle écriture », cette chanson, dont les rythmes sont influencés par le Soukouss, la Rumba congolaise et la Word music, a mis à nu le coté humaniste d’un artiste qui se souvient de sa mère qui a tout donné pour que son fils atteigne le bien-être.
Plus de 20 ans après son enregistrement, les échos de « Mama » retentissent encore partout au monde et ne cessent de bercer le cœur de plus d’un mélomane. Pour preuve, il a plus d’un million de vues sur Youtube.
« Une œuvre bien écrite, bien composée, la totale ! On la chante aux anniversaires de nos mamans et aux nôtres, désormais on la chantera aussi pour nous souvenir de la vie, de ta joie de vie de Papa Wemba », s’exclame l’internaute Hervé Greg Kabonte.
Dans cet opus, Jules Shungu Wembadio se souvient de sa mère, qu’il qualifie d’ailleurs de trésor. En fils à la recherche d’une nouvelle communion, Wemba prête un serment de fidélité et de reconnaissance à sa défunte mère.
L’histoire retiendra que cette chanson a été une réussite mondiale qui, contre toute attente, a été un appel à la reconnaissance du rôle socialement sacré des mères dans l’encadrement des enfants et l’éducation de la société.