Les autorités maliennes semblent impuissantes face à la vente des produits pharmaceutiques. Il est possible de les trouver à tous les coins de rue, dans les bureaux et même, ironie du sort, devant les cimetières. L’heure est grave.
Le ministère de la Santé au Mali a bien du mal à encadrer la vente des produits pharmaceutiques. La preuve, c’est qu’il est possible de s’en procurer un peu partout dans les marchés, devant les cimetières et même dans les bureaux. Les autorités en charge du secteur semblent impuissantes face au phénomène, et sont même complices. Les victimes de la vente illégale des produits pharmaceutiques sont les pharmaciens spécialistes, ceux-là mêmes qui ont, pendant longtemps, combattu le fléau des médicaments de rue.
Un problème aux causes économiques
Dans tout cela, ce sont les populations qui subissent les autres répercussions de ce commerce. L’automédication est la cause de nombreux décès et ces poisons vendus au grand air sont les derniers recours de ces personnes aux faibles revenus. Pour l’Etat, la vente de produits pharmaceutiques illégaux entraine aussi des pertes inestimables et par ricochet, les officines et autres entreprises qui opèrent dans le domaine pharmaceutique sont également impactées. Le fléau est fortement entretenu par le faible pouvoir d’achat des populations qui, bien qu’étant parfois conscientes des risques encourus, n’ont pas d’autres choix que de se tourner vers ces produits douteux.
Il urge que les autorités concernées puissent rapidement trouver une solution définitive face à ce problème. Si les efforts faits dans le sens de la sensibilisation sont à saluer, des mesures répressives ne seraient pas de trop dans le contexte actuel. Le bien-être de la population malienne en dépend.