A l’approche de la signature de l’accord de paix d’Alger au Mali, l’équipe de la Médiation élargie appelle à l’organisation d’une réunion d’urgence de la Commission Technique Mixte de Sécurité à la suite de nouvelles attaques dans le nord du pays.
A la suite d’une nouvelle vague d’attaques dans le nord du Mali, l’équipe de la Médiation élargie dans le processus de paix d’Alger a décidé, ce mercredi 29 avril 2015, de prendre les choses en main en lançant un appel à une réunion d’urgence de la Commission Technique Mixte de Sécurité, afin de mettre un terme aux violences qui prévalent dans le nord du pays.
L’équipe de la Médiation élargie demeure préoccupée par les récentes attaques à Ménaka, dans la région de Gao, ainsi qu’à Tombouctou. Elle redoute de nouvelles attaques dans cette région du pays. A l’approche de la signature de l’accord de paix, elle a tenu à rappeler à toutes les parties concernées leur engagement pour la paix et la nécessité de respecter l’Accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, la Déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et la déclaration signée à Alger le 19 février 2015.
La Médiation demande également la cessation immédiate de tout acte d’hostilité, de harcèlement et de violence et appelle la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) à prendre les mesures nécessaires, notamment celles liées à la protection des populations. De son côté, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSMA, Mongi Hamdi, demeure préoccupé par la situation tout en estimant que « les équipes de la MINUSMA, sur le terrain et à Bamako, sont totalement engagées pour que cette spirale de tensions très inquiétante cesse au plus vite ».
Le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé, au courant de la semaine dernière, la signature de l’accord de paix par les groupes armés présents au nord du pays, pour le 15 mai prochain. Les derniers affrontements au nord vont-ils remettre en question le processus de paix ?