Des militaires bérets rouges, proches de l’ancien président amadou Toumani Touré (ATT), ayant participé à une tentative de contre-coup d’État contre le capitaine Amadou Haya Sanogo le 30 avril 2012, ont été libérés. Cela conformément à l’ordonnance de mise en liberté provisoire signée par un juge d’instruction de Bamako le 18 janvier dernier.
(De notre correspondant)
Après près de neuf mois passés en prison, une trentaine de miliaires du régiment des para-commandos de Djicoroni sont enfin libres. Un juge d’instruction avait signé leur ordonnance de mise en liberté provisoire, le 18 janvier dernier. Parmi les personnes relâchées l’on compte notamment le général Hamidou Sissoko ancien chef état particulier d’Amadou Haya Sanogo (ATT) et le commandant Malamine Konaré, fils de l’ex-président malien et ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA). Ces miliaires étaient détenus au camp I de la gendarmerie de Bamako suite à la tentative de contre coup d’état contre le capitaine Sanogo.
Pour rappel le 30 avril 2012, les bérets rouges alors chargés de la protection de la garde présidentielle sous ATT, ont mené une offensive contre la junte dirigée par le Capitaine Amadou Aya Sanogo. La guerre des bérets a entrainé une rupture en deux corps de l’armée. Cette question brulante de la réconciliation au sein de l’armée malienne a été évoquée mardi lors des débats qui ont précédé l’adoption à l’unanimité de la feuille de route présentée par le Premier ministre Diango Cissoko.
Au cours des débats, Me Tapo a plaidé pour leur liberté, tandis que pour Me Amidou Diabaté, député de l’alliance pour la démocratie au Mali (Adema), le parti majoritaire à l’hémicycle a plaidé pour une loi d’amnistie pour ces évènements ayant entrainé l’arrestation d’une cinquantaine de militaires et policiers. Des personnes qui pourront aussi accéder à la liberté provisoire car le substitut du procureur de la République a assuré que d’autres libérations pourraient suivre.