Un soldat français du régiment d’infanterie a été blessé, mardi 28 mai à Kidal entre 14 heures et 15 heures, par balle tirée par un sniper pas encore identifié. C’est la première fois que les militaires français engagés dans l’opération Serval, au Nord-Mali, sont confrontés à ce type d’attaque. Une opération de fouille a été lancée pour sécuriser les lieux.
Depuis le début de l’opération Serval, c’est la première fois qu’un soldat français a été blessé par balle tirée par un sniper. L’attaque s’est déroulée hier, mardi 28 mai entre 14 heures et 15 heures, à Kidal, la troisième région administrative du Nord-Mali récupérée par l’armée française et rétrocédée au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
« Une seule balle a été tirée. Elle a atteint le soldat alors que le véhicule dans lequel il se trouvait était en mouvement à moins de cent mètres du campement français », rapporte LeMonde.fr s’appuyant sur les informations recueillies par le MNLA sur les lieux de l’attentat. Et de préciser : « Le tireur pourrait avoir trouvé abri derrière le mur d’une des maisons en terre rouge qui entoure le no man’s land d’une centaine de mètres qui enserre le camp ».
Kidal en proie à de l’insécurité
Fin janvier, l’armée française a repris Kidal, troisième région administrative du Nord-Mali, ancien bastion d’Ansar Dine, le groupe de Touaregs pro-charia (la loi islamique). Mais, depuis que le MNLA gère cette ville, l’insécurité ne cesse de gagner du terrain. Du fait de la prolifération d’autres groupes armés tels que le Mouvement armé de l’Azawad (MAA) et le Haut conseil de l’Azawad (HCA) dans le Nord-Mali, qui revendiquent tous le contrôle de Kidal.
« A Kidal, nous avons déjà eu trois attentats-suicides, contre un poste du MNLA, contre un point d’eau où venaient les soldats tchadiens et contre le marché […] », confie au Monde Abi Ag Ahmeida, responsable du MNLA et numéro deux de la gendarmerie de la ville. Des attaques terroristes perpétrés par des mouvements terroristes, comme le Mujao ou Aqmi, ennemis des groupes islamistes présents dans l’ancien fief d’Ansar Dine.
En ce qui concerne la balle tirée par un sniper, qui a atteint le soldat français qui devait rentrer en France cette semaine, le MNLA et l’armée française ne savent qui en est l’auteur. Une opération de fouille a été lancée pour sécuriser les lieux.