La localité de Misséni, dans la région de Sikasso au Mali, a été la cible d’une attaque, dans la nuit de mardi à mercredi. Au cours de cette attaque, un gendarme a été tué. Il s’agit d’une première attaque djihadiste dans cette région frontalière avec la Côte d’Ivoire.
Alors que le nord du Mali est régulièrement la cible d’attaques djihadistes, le sud a été, pour la première fois, cible d’exactions de groupes terroristes présents dans le pays, depuis plusieurs années. En effet, dans la nuit de mardi à mercredi, la localité de Misséni a été la cible d’attaque au cours de laquelle un gendarme a été tué.
Selon certaines sources, les terroristes habillés en tenue militaire sont entrés dans la ville en criant Allah Akbar (Dieu est grand). Ils ont tué l’adjudant Bassiaka Koné avant de hisser leur drapeau de couleur noire au sein du camp militaire. Un renfort de l’armée a été envoyé sur les lieux de l’attaque.
Le gendarme a été tué par balle, a précisé la gendarmerie de Misséni, ajoutant que deux véhicules de l’armée et des motos de la police ont aussi été brûlés par les assaillants. Selon certaines sources, les djihadistes seraient venus du Burkina Faso. A noter que la Côte d’Ivoire se situe à 20km de la ville de Misséni.
Présents dans le nord du Mali, depuis 2012, les djihadistes ont été en partie chassés de cette région après le lancement, en 2013, de l’opération Serval devenue, depuis août 2014, l’opération militaire Barkhane. Néanmoins, certaines zones du Mali échappent au contrôle de cette force, ce qui permet aux djihadistes d’agir en toute impunité.