Un nouveau deuil vient de frapper la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA). En effet, trois Casques bleus ont perdu la vie, ce mardi, alors que leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé.
Le drame s’est produit, ce mardi, dans le centre du Mali. « Un convoi de la Force de la MINUSMA a heurté, ce 21 février, un engin explosif improvisé. Selon les rapports préliminaires, trois Casques bleus sont décédés et cinq autres sont grièvement blessés ». Telle est la substance du communiqué publié par la MINUSMA qui ne précise pas la nationalité des Casques bleus tués. Ces nouveaux décès viennent rallonger la liste des soldats du contingent onusien tombés au Mali, particulièrement par le fait d’engins explosifs improvisés.
Selon un décompte fait par la MINUSMA, au moins 298 Casques bleus sont morts au Mali, depuis le début de l’opération, en 2013. Ce chiffre fait de la MINUSMA la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus meurtrière au monde.
Un engagement renouvelé en dépit des pertes en vies humaines
Avec un effectif proche de 16 000 personnes, dont des militaires, des policiers et un personnel civil, la MINUSMA a été déployée au Mali, depuis 2013, pour faire front contre la rébellion touareg qui a commencé à sévir dans le pays, à partir de 2012. Mais, cette rébellion a pris de l’ampleur avec la naissance de plusieurs groupes djihadistes. Ceux-ci ont étendu leurs tentacules au Burkina Faso, au Niger. Désormais, ils menacent même les pays côtiers comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo.
Principale cible des groupes djihadistes, la MINUSMA maintient pourtant le cap. Elle entend poursuivre ses efforts pour atteindre son objectif. « La situation présente, marquée par l’acuité de la menace terroriste et les souffrances indicibles subies par les populations, requiert un engagement renouvelé de la part de toutes les parties, y compris des efforts redoublés pour bâtir la confiance nécessaire à l’aboutissement du processus de paix », lit-on dans un communiqué publié par la médiation internationale au Mali conduite par l’Algérie.