Tombouctou, cette grande ville du nord-ouest du Mali a connu un week-end Pascal mouvementé. Des combats ont opposé des soldats maliens aux jihadistes, qui se sont infiltrés dans la cité des 333 saints, au lendemain d’un attentat kamikaze à la périphérie ouest de la ville. Le bilan de ces affrontements est de sept morts.
(De notre correspondant à Bamako)
Sept morts dont un soldat malien, un civil nigérian et cinq jihadistes, tel est le bilan des affrontements qui ont opposé dimanche les soldats maliens aux islamistes. Selon l’Etat-major des armées françaises, c’est dans la nuit du 30 au 31 mars que des groupes terroristes se sont infiltrés dans le centre-ville de Tombouctou, en particulier à proximité d’une caserne des forces armées maliennes.
Une armée malienne qui a lancé dimanche des opérations pour traquer ces islamistes infiltrés. Cela, avec l’appui d’une unité de l’armée française. Cette opération coordonnée entre militaires français et maliens a permis de neutraliser plus d’une demie douzaine de terroristes. Les autres, qui tentaient de s’exfiltrer vers le nord-ouest de la ville, ont été repérés et pourchassés par la population. Un militaire français a été blessé au cours de cette action. Il a été transféré par hélicoptère vers l’hôpital militaire français de Gao. Mais ses jours ne sont pas en danger, selon un communiqué du ministre français de la Défense.
Appui aérien
L’aviation française a été déterminante dans ces affrontements. En effet, un détachement de la force Serval, constitué d’un peloton et d’une section d’infanterie appartenant à l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) stationnés sur l’aéroport, est venu appuyer l’action des militaires maliens. Une patrouille composée de deux Mirages 2000 et une seconde de deux Rafales, ont également été engagées en appui de cette intervention.