Arrêté dans une sombre affaire de coups et blessures volontaires sur la personne de Mariam Sow, le chanteur malien Sidiki Diabaté vient de déclencher une nouvelle polémique, alors qu’il est en prison.
C’est à croire que Sidiki Diabaté n’a pas de remords suite à ses agissements qui l’ont mené en prison. Celui que l’on surnomme le Prince de la kora, attendu pour faire profil bas, s’est plutôt affiché en star dans la maison d’arrêt et de correction de Bamako. C’est du moins ce que traduit une photo devenue virale sur la Toile et qui montre le chanteur malien au beau milieu d’hommes en tenue, présentés comme des gardes pénitentiaires.
Photo récente de Sidiki Diabaté en prison ou archives ? Aucune confirmation, mais la Toile se déchire avec des positions bien divergentes. Si les fans du musicien se réjouissent et jubilent de voir leur idole en chair et en os, intact, respirant la forme, d’autres par contre s’indignent, concevant mal, qu’avec tout le préjudice causé à Mariam Sow, qu’il ait le culot de se faire photographier, en lieu et place de pleurer de regrets.
D’autres sont allés jusqu’à critiquer les gardes pénitentiaires qu’ils accusent de manquer de professionnalisme, eux qui ne se sont pas retenus de prendre des photos avec un détenu. « Un comportement irresponsable et qui mérite des sanctions de la part des autorités maliennes », souligne un internaute, qui interpelle les nouvelles autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
L’affaire Sidiki Diabaté déclenche de vives passions, depuis quelques jours. Suite à son incarcération, des voix se sont levées pour demander la clémence des autorités maliennes. Tina Glamour et Yvidero en Côte d’Ivoire, ou encore Oumou Sangaré, sa compatriote malienne, ont plaidé pour l’indulgence, convoquant son jeune âge.
Par contre, Nathalie Yamb, militante suisso-camerounaise, ne partage pas ces derniers points de vue. Dans une publication sur son compte Twitter, elle a attaqué tous les soutiens de l’artiste malien.
« Si Sidiki Diabaté avait été arrêté pour pédophilie ou meurtre, je me demande si tous ses « amis » allaient lui marquer leur soutien de façon aussi ostentatoire, ou alors si c’est parce qu’ils considèrent la violence faite aux femmes comme un délit mineur qu’ils le font », s’est interrogée Nathalie Yamb, visiblement amère.