Sept morts, c’est le triste bilan des accrochages entre l’armée malienne et les islamistes du Mujao à Gao ce week-end. La principale ville du nord-Mali renoue avec la violence. Cela après des semaines d’accalmie. Une situation qui intervient après la confirmation par Paris de la mort d’Abou Zeid, l’un des chefs militaires d’Aqmi.
(De notre correspondant)
Regain de violence à Gao ce week-end. De nouveaux accrochages ont opposé l’armée malienne soutenue par les forces françaises et nigériennes aux islamistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui se sont infiltrés dans la cité des Askia.
Selon un communiqué de l’état-major de l’armée malienne lu à la télévision nationale, le bilan est de sept morts. Il s’agit notamment d’un militaire malien, de quatre islamistes et deux civils. Le Mujao revendique cette attaque.
Une attaque qui survient au lendemain de la confirmation par la France de la mort d’Abou Zeïd, cet émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a trouvé la mort fin février lors des combats menés par les armées française et tchadienne dans l’Adrar des Ifoghas, massif montagneux de l’extrême nord-est du Mali, voisin de l’Algérie. Abou Zeid dont le successeur est Djamel Okacha, a rapporté dimanche la chaîne de télévision algérienne Ennahar.
Agé de 34 ans, cet Algérien, aussi connu sous le nom de Yahia Abou El Hamam, est un proche d’Abdelmalek Droukdel, le chef d’Aqmi issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Okacha aurait rejoint le Nord-Mali en 2004. Sa présence est également signalée parmi le commando ayant attaqué une caserne militaire en 2005 en Mauritanie.