Regain de violences à Tabankort. Des Casques bleus de l’ONU ont été victimes d’incidents.
Sept membres des Casques bleus de l’ONU ont été blessés, dans la nuit de dimanche à lundi, dans la localité de Tabankort, au nord du Mali. Pour le moment, les circonstances de l’incident sont inconnues. Quatre des sept membres de l’ONU blessés grièvement on été évacués par les forces françaises de l’opération Barkhane vers la ville de Gao.
La localité de Tabankort, à 190 km au nord de Gao, dans le nord-est du pays, est au cœur des tensions entre différents groupes armés qui s’affrontent pour le contrôle de cette ville stratégique, située sur un axe routier important. En effet, Tabankort est une ville stratégique. Proche de la ville de Gao, elle est aujourd’hui aux mains des groupes armés pro-gouvernement malien. Cette ville est aussi un axe stratégique pour un plan de conquête de la ville de Kidal, selon RFI. Tabankort, située en plein désert, peut aussi être un lieu de trafic. Ce regain de violences intervient quelques jours après une réunion à Alger sur la situation sécuritaire au Mali.
Les acteurs de cette réunion ont tenté de trouver des solutions à cette crise inter-malienne qui perdure, en consolidant les accords de cessez-le-feu. La situation demeure de plus en plus tendue dans cette région qui a déjà été le théâtre, le 27 janvier dernier, d’une attaque suicide faisant une dizaine de morts.
Face à la multiplication des combats dans le nord du pays, l’organisation des Nations Unies invite les différents groupes armés à cesser toute violence et ainsi participer aux négociations qui durent depuis maintenant huit mois. Un accord de paix difficile à mettre en place dans la mesure où le projet d’accord fait l’objet de vives critiques à Bamako par une partie de la classe politique et de la société civile malienne ainsi que par le gouvernement malien. Même son de cloche pour les groupes rebelles qui estiment que l’accord de paix n’est pas à leur avantage.