Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, est arrivé ce dimanche soir au Sénégal en compagnie d’une importante délégation.
Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), est en visite de deux jours à Dakar. Il s’agit de la première visite officielle du dirigeant malien au Sénégal. Outre des entretiens avec son homologue Macky Sall et les membres du gouvernement, IBK, qui est arrivé dimanche soir, doit s’exprimer ce lundi devant les députés.
Le médiateur de la République Baba Hakib Haïdara, les ministres de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, et le ministre de l’Energie accompagnent le chef de l’Etat malien.
L’objectif est de relancer la coopération entre les deux pays, notamment en matière d’énergie. C’est aussi l’occasion, souligne un responsable malien, de relancer le corridor Dakar-Bamako, rapporte RFI.
De faibles échanges
Près de 300 camions de marchandises seulement quittent chaque jour le port de Dakar pour Bamako. Un trafic ralentit par les tracasseries douanières aux frontières. Ce problème devrait être abordé lors des échanges entre les deux dirigeants. L’avenir de la société de chemin de fer Transrail, dont chacun des deux pays détient 10% des parts de marché, sera également au sommaire de la séance de travail, ce lundi. D’après un responsable de cette entreprise privée, « les comptes de la société sont bloqués à Dakar et à Bamako ». Pour redresser la situation, il faudrait investir « plusieurs milliards de francs CFA dans les infrastructures, pour refaire le rail, la machine et le wagon », précise-t-il.
Après son discours à l’Assemblée nationale, IBK s’entretiendra avec le Premier ministre sénégalais Aminata Touré, ainsi qu’avec d’autres personnalités. La visite d’IBK à Dakar intervient au moment où les autorités sénégalaises renforcent leur présence militaire au sein de la Minusma. Les 590 soldats sénégalais présents au Mali depuis 2013 seront remplacés par une équipe de 800 hommes, cette semaine.
La visite d’IBK à Dakar intervient également après une présumée brouille entre lui et son homologue sénégalais. Suite à son investiture, en septembre 2013, IBK avait été critiqué par la presse sénégalaise pour avoir zappé le Sénégal lors d’une visite expresse dans certains pays africains, alors que les deux pays partagent une frontière commune. Ce dernier s’était aussi attiré les foudres des médias sénégalais pour avoir ignoré le président sénégalais lors de son discours d’investiture.