L’otage français Philippe Verdon enlevé au Mali fin 2011 aurait été exécuté car il était trop faible, a indiqué ce jeudi Pascal Lupart, président de son comité de soutien. Assassiné d’une balle dans la tête, ce dernier souffrait d’un ulcère et de tachycardie.
Dans quelles circonstances est mort Philippe Verdon? C’est à cette question que Pascal Lupart, président de son comité de soutien, a tenté de répondre ce jeudi lors d’une conférence de presse. L’otage français enlevé au Mali « a certainement été exécuté parce qu’il était faible », a-t-il déclaré. Selon lui, « cet assassinat montre que ces chiens sont capables de mettre leurs menaces à exécution ». Il a également rappelé que l’otage français souffrait « d’un ulcère et de tachycardie au moment de son enlèvement et qu’il semblait déjà très affaibli sur une vidéo publiée l’été dernier dans laquelle il évoquait ses conditions de vie difficiles ».
La mort au bout du voyage
Philippe Verdon a été enlevé avec Serge Lazarevitch lors d’un voyage d’affaires pour un projet de cimenterie au Mali, dans la région de Hombari, par Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), responsable de l’assassinat de plusieurs otages occidentaux dans le Sahel. Les deux hommes ont été pendant un temps retenus dans une villa à Tombouctou, avant d’être transférés vers une autre localité du nord du Mali où, Philippe Verdon est mort dans des conditions visiblement atroces. Agé de 53 ans, il a été tué d’une balle dans la tête, a annoncé ce jeudi un peu plus tôt dans la journée le parquet de Paris. Son corps a été retrouvé début juillet dans le nord du Mali.