Mali : Rangold suspend son activité dans la mine d’or de Syama


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Drapeau de l'Afrique du Sud
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Le géant anglo-sud-africain de la pépite a annoncé son intention de suspendre l’exploitation de la mine de Syama au Mali. Syndicats et pouvoirs publics sont consternés. Et en colère.

 » Randgold ne peut pas tout se permettre. Il y a des lois ici. S’ils ne nous consultent pas, nous ferons en sorte qu’ils ne remettent plus les pieds chez-nous !  » Issa Doucoure, le secrétaire général du puissant syndicat malien de la construction civile des mines et de l’énergie (Synacome) ne décolère pas. C’est par Afrik.com qu’il a appris que la compagnie anglo-sud-africaine Randgold Resources, qui avait pris la direction de la mine d’or malienne de Syama pour 84 millions de dollars, allait geler ses activités.

L’information avait été révélée, hier, par le quotidien sud-africain, Business Day, puis reprise par Radio France Internationale. Motif évoqué : l’effondrement du cours de l’or sur les marchés boursiers. Le métal jaune connaît une crise structurelle depuis plus d’un an, descendant à la mi-janvier sous la barre des 270 dollars l’once. Selon la direction, la faible teneur en métal précieux (estimée à trois grammes la tonne) du sous-sol de Syama ne lui permet pas d’être rentable en dessous de 350 dollars l’once.

30 millions de dollar pour maintenir l’activité

Cette  » mise en sommeil  » de la mine de Syama s’accompagne d’un plan de maintenance de 30 millions de dollars pour couvrir les frais de restructuration, les salaires et la dette du site, affirme la direction de la compagnie. Selon nos informations, la nouvelle a également pris de court l’Etat malien, propriétaire de 20% des parts. Le ministère des mines accueille la nouvelle avec une mauvaise humeur comparable à celle du secrétaire général de la Synacome qui a juré de mettre ses 14 000 adhérents dans la rue si l’anglo-sud-africain ne change pas de méthode !

Le code du travail malien impose que tous les partenaires sociaux soient avisés et consultés en cas de restructurations. Un droit à l’information qui doit permettre à ces derniers de mener des expertises et faire des contre-propositions pour limiter la casse sociale. Pour la Synacome, l’annonce d’une telle décision par voie de presse constitue un camouflet à la législation nationale et témoigne d’un mépris des salariés et de leurs représentants.  » Il y a 300 salariés à Syama et 500 contractuels. Au total, plus de 800 personnes y travaillent. La mine génère près de 180 millions de francs CFA par mois qui font vivre la ville de Fourou et ses 12 000 habitants. La direction perd le sens des réalités si elle s’imagine que notre centrale va la laisser mener ce plan sans négocier avec nous « , assure Issa Doucoure. A suivre.

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