La justice malienne a rendu son verdict, mercredi, dans le procès du Parti social-démocrate africain (PSDA) d’Ismaël Sacko. Le parti est condamné et sa dissolution prononcée.
La procédure de dissolution engagée, en avril, par le ministre malien de l’Administration territoriale contre le PSDA, parti d’opposition dirigé par Ismaël Sacko, a connu son dénouement mercredi. Le tribunal de la commune 2 de Bamako a rendu son verdict. Un verdict qui reconnaît le parti coupable des deux chefs d’accusation retenus contre lui : « atteinte à l’ordre public et à la souveraineté nationale ». En conséquence, le tribunal a ordonné la dissolution du parti d’opposition conformément à la requête du ministre de l’Administration territoriale.
Ismaël Sacko critique la décision et annonce vouloir faire appel
Sans surprise, Ismaël Sacko condamne cette décision de justice et annonce qu’il interjettera appel. « Le PSDA demeurera, le parti va faire appel dans les 24 heures. Nous allons poursuivre la bataille judiciaire et nous avons décidé de ne pas reconnaître Assimi Goïta comme Président du Mali. Donc, ses lois ne s’appliqueront pas à nous », a lancé l’opposant. Pour lui, son parti a été victime d’un procès politique : « Le colonel Assimi Goïta et sa bande ont décidé d’en découdre avec le parti que préside Ismaël Sacko. Parce que c’est celui qui n’a pas sa langue dans sa poche, c’est celui qui dénonce l’inconstance d’une junte qui, aujourd’hui, est de plus en plus en perte de vitesse », s’est indigné l’opposant.
Les faits reprochés au président du PSDA remontent au 30 octobre 2022. A l’occasion d’une intervention sur RFI, Ismaël Sacko avait déclaré : « Nous avons un gouvernement et un Premier ministre ingrats, imbus… C’est un pleurnichard qui a haussé le ton ». Des propos qui ne passent pas et que rien ne justifie, aux yeux des autorités de transition. Pas même de la part d’un président de parti politique.