Les autorités béninoises ont annoncé, ce samedi, le retrait prochain, de façon progressive, de leurs troupes engagées dans la mission onusienne au Mali. Pour quelles raisons ?
Le ministre des Affaires étrangères du Bénin, Aurélien Agbénonci, a annoncé que son pays allait retirer ses 390 soldats engagés au sein de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali). Dans une lettre adressée au secrétariat général des Nations Unies, Cotonou a précisé les dates de retrait qui se fera en deux phases.
«Le Bénin va, d’ici novembre prochain, retirer ses 140 hommes qui composent une base de la police à Kidal, dans le nord du Mali. Ensuite, les 250 militaires qui constituent un régiment de l’infanterie basés à Sénou, en périphérie de la capitale malienne Bamako, seront rapatriés en novembre 2023», a précisé le chef de la diplomatie béninoise.
Le Bénin est «confronté, ces derniers temps, à une situation sécuritaire inquiétante du fait des actes de terrorisme orchestrés à ses frontières nord par des hommes armés non identifiés», a indiqué le chef de la diplomatie béninoise, ajoutant qu’il est «urgent que le Bénin déploie toutes les compétences humaines, matérielles et logistiques requises».
Le courrier dont le média allemand Deutsche Welle a eu connaissance a été transmis le lendemain de l’attaque du 27 avril contre le commissariat de police de Monsey dans le Nord. Assaut qui a coûté la vie à un policier béninois. D’ailleurs, suite à ce drame, qui avait vu les symboles des institutions béninoises bafouées, avec un drapeau à terre, des bureaux saccagés, le véhicule de la police incendié, le commissaire de la localité a été relevé de ses fonctions.
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