Les écoles au Mali resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé le premier ministre Cheick Modibo Diarra. Cette décision intervient après de violents heurts qui ont opposé les étudiants aux forces de l’ordre sur le campus universitaire. Ces affrontements on se souvient avaient causé la mort de deux étudiants.
(De notre correspondant)
Cette décision du gouvernement malien de fermer provisoirement les établissements d’enseignement secondaire, fondamental et préscolaire ainsi que les différentes facultés et écoles supérieures, vise selon le ministre malien de l’Education, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales Adama Ouane, à assurer la sécurité et la tranquillité des élèves, étudiants et du corps professoral dans l’espace scolaire et universitaire. En effet la semaine dernière une étudiante ainsi qu’un responsable estudiantin ont été tués suite à une intervention policière sur le campus de la faculté des sciences techniques de l’université de Bamako.
Spectre d’une année blanche
Comme l’année dernière, c’est le spectre d’une année blanche qui plane sur l’école malienne en générale et l’enseignement supérieur en particulier. Les autorités n’ont donné aucunes précisions sur la réouverture des classes. « Je suis inquiet car le Bac approche à grand pas et le programme n’est pas encore bouclé. Cette situation complique davantage les choses », s’inquiète Aliou Thiam, élève en classe de terminale dans un lycée de la rive droite. « Ce sont les politiciens qui manipulent les élèves et les étudiants. Aujourd’hui le campus universitaire est devenu un champ de bataille ou s’affrontent différents groupes estudiantins. Cela a coup de machettes et de fusils », se désole Rokiatou Traoré, étudiante en première année de gestion.
Pour le premier Ministre malien Cheick Modibo Diarra, il fallait éviter que les étudiants soient associés aux évènements en cours (affrontement entre militaires). «Rester à la maison, nous vous informerons au moment opportun pour retourner à l’école quand nous allons tirer tout au clair», a dit le premier Ministre aux élèves et étudiants. Pour le moment ce sont des milliers de scolaires qui attendent avec impatience l’annonce de la réouverture des classes.