Des hommes de tenue en train d’enterrer des corps près de la base de Gossi, dans le Nord du Mali. Un carnage imputé à Barkhane. Seulement, l’armée française dénonce des accusations fomentées par des mercenaires russes de Wagner. Leur but : accuser les éléments français d’avoir laissé un charnier derrière eux.
A peine le départ de la force Barkhane de la base de Gossi au Mali est acté que la polémique est déclenchée. Mardi 19 avril, cette base militaire a été libérée par l’armée française qui y maintenait 300 soldats. Après avoir enlevé leur matériel, le poste « a été restitué en l’état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (…) ainsi que des infrastructures de casernement », avait indiqué l’état-major français.
Le colonel Pascal Ianni, porte-parole de la force française, avait précisé que la base pouvait être utilisée par les Forces armées maliennes (FAMa). Seulement, cette base fait l’objet d’une véritable controverse. Des images ont été diffusées sur le compte Twitter d’un dénommé Dia Diarra, qui se présente comme ancien militaire malien et qui montre des cadavres enterrés dans le sable. Un carnage imputé à qui ?
En commentaire, il est écrit : « c’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base à Gossi », a accusé le nommé Diarra, avant de clamer : « on ne peut pas garder le silence sur ça ! ». Seulement, l’état-major français estime que le compte de Dia Diarra est « très probablement un faux compte créé par Wagner ». A défaut d’être celui d’un Malien en complicité avec les mercenaires russes.
L’AFP indique avoir eu accès, jeudi soir, à une vidéo prise à l’aide d’un drone de l’armée française où « on peut voir des soldats de type caucasien s’affairer autour de cadavres qu’ils recouvrent de sable ». « Cette manœuvre de décrédibilisation de la force Barkhane semble coordonnée. Elle est représentative des multiples attaques informationnelles dont les militaires français font l’objet depuis de nombreux mois », déplore l’état-major.
« La comparaison des photos publiées sur Twitter et des images recueillies par le capteur spécialisé permet de faire un lien direct entre ce que font les mercenaires de Wagner et ce qui est faussement attribué aux militaires français », a poursuivi l’état-major français, qui fait un parallèle entre ces actes et ce qui est observé en Centrafrique depuis le déploiement de Wagner dans ce pays d’Afrique Centrale.