La peur s’installe davantage dans le village de Songo, situé dans la Commune de Diabaly, au centre du Mali, où six malades ont perdu la vie à défaut de recevoir des soins. La localité est encerclée, depuis le 3 juillet, par des hommes armés non identifiés.
« Le village est sous embargo, personne n’entre, personne ne sort ». C’est en ces termes que Moussa Kané, maire de Diabaly, a résumé à Anadolu la situation qui prévaut dans ce village situé au centre du Mali. « Les habitants n’arrivent pas à évacuer les malades au centre de santé de Kourouma, au risque de représailles de la part des hommes armés », a déclaré l’élu communal.
C’est dans ce contexte que « six malades avaient perdu la vie, samedi, faute de soins », déplore le maire de Diabaly, avant d’ajouter : « Nous avons informé le sous-préfet de Sokolo qui, à son tour, a relayé l’information au gouverneur de la région de Ségou et aux trois ministres de la Défense, de l’Intérieur et de la Réconciliation. Mais jusqu’à là, aucune réponse ».
Moussa Kané, qui déplore que « les habitants sont en manque de produits de première nécessité », révèle que « nous avons même tenté d’acheminer quelques vivres, composés de céréales et d’huile mais malheureusement nous n’avons pas pu avoir accès à Songo ». Soulignant qu’une « alerte a été donnée à la hiérarchie militaire », il alerte que « toute personne qui tente de sortir du village sera interceptée et tuée par les hommes armés qui ont assiégé la localité ».