Alors que Paris s’apprêtait à mettre fin à l’opération Serval au Mali, les évènements à Kidal ont bousculé le calendrier qui avait été prévu.
Paris ne s’attendait guère à de sanglants affrontements Kidal entre l’armée malienne et des groupes armés, dont les rebelles touaregs. D’autant que 36 personnes ont péri dans les hostilités. Preuve que la situation dans le nord-Mali encore un fois reste extrêmement fragile. La moindre étincelle peut tout faire basculer. Paris l’a bien compris.
Prises de court, les autorités françaises ont donc finalement préféré reporter la fin de l’opération Serval au Mali jusqu’au déploiement d’un nouveau dispositif militaire français au Sahel, prévu ces prochains jours. Ce calendrier a été « décalé de quelques semaines », a indiqué à l’AFP l’entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. D’ailleurs la visite du ministre français de la Défense Jean Yves Le Drian au Mali et au Tchad prévu le week-end prochain pour lancer le nouveau dispositif français a été annulé, a ajouté la même source.
Un départ tout de suite de l’opération Serval affaiblirait sans doute le président malien Ibrahima boubacar Keita. Le Mali n’a en effet pas retrouvé totalement sa souveraineté avec la situation périlleuse de Kidal, fief historique des rebelles touaregs, qui ont en partie repris le contrôle de la ville. Paris sait que l’annonce dans ces conditions de la fin de l’opération Serval représenterait un grand risque. D’autant que la situation est toujours tendue à Kidal, où la moindre étincelle pourrait rallumer les hostilités.
