Un enregistrement contenant les aveux d’un djihadiste algérien a été diffusé par de nombreux médias algériens. Il porte sur la mise en liberté de Soumaïla Cissé, Sophie Pétronin et deux Italiens.
Selon l’élément rendu public par les médias algériens, de nombreuses révélations ont été faites par le djihadiste algérien mis aux arrêts vers fin octobre, dans son pays. On y apprend ainsi que les otages n’ont recouvré leur liberté qu’après qu’une rançon de 30 millions d’euros ait été payée. Dans la capitale malienne, de nombreuses informations font mention de fortes sommes d’argent qui auraient été payées tout au long de la procédure de libération des otages. Une source assez proche des négociations a d’ailleurs confirmé cette information : « Oui, de l’argent a circulé avant, pendant et après les libérations ».
Une affaire aux multiples ramifications
Tous les détails relatifs à la libération de Soumaïla Cissé, mais aussi celle de la Française Sophie Pétronin et de deux autres otages italiens sont connus. Dans la procédure, l’un des médiateurs a bénéficié de l’achat d’un véhicule flambant neuf pour aller dans le désert. Les ravisseurs avaient réclamé et reçu une forte somme en échange d’une preuve de vie des différents otages détenus. D’ailleurs, quelques semaines après le kidnapping de Soumaïla Cissé, fin mars dernier un contact a pu être établi avec les ravisseurs.
Ces derniers avaient alors réclamé une somme de deux millions d’euros, en plus de la mise en liberté des combattants djihadistes gardés dans les prisons maliennes contre la promesse de relâcher l’homme. Pour l’heure, les enquêtes continuent afin de faire la lumière sur le montant exact qui a été encaissé lors de la procédure de libération des otages. La tension au Mali est toujours palpable, tandis que de son côté, l’armée algérienne a dévoilé le « deal » pour libérer les otages au Mali.