François Hollande a annoncé la mort ce lundi d’un sixième soldat français dans l’extrême nord du Mali. Il s’agirait, précise le ministère de la défense, de Stéphane Duval, le caporal-chef du premier régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Bayonne.
Un autre soldat français vient de mourir, lundi après-midi, dans le nord du Mali. C’est le sixième soldat militaire français tué depuis le début de l’opération Serval lancée le 11 janvier dernier dans le pays. Le caporal-chef Stéphane Duval, âgé de 32 ans, a péri dans le cadre « des nombreuses opérations de sécurisation pilotées par l’armée française et qui ont pour objectif d’affaiblir les groupes terroristes en les poursuivant sans relâche et en détruisant toute leur logistique », explique le ministère de la défense.
L’incident aurait eu lieu, rapporte le ministère de la Défense, « lors d’une opération de reconnaissance et de fouille conduite (…) entre Tin Zaouaten et Boughessa. Un véhicule léger de type VPS a sauté sur un engin explosif, provoquant la mort d’un soldat français et blessant deux autres soldats sérieusement ». Les blessés ont été évacués par hélicoptère vers Tessalit, dans le nord-ouest du Mali.
« Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort au combat d’un équipier commando du premier régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Bayonne », restitue un communiqué de la présidence. Il a également tenu à honorer « avec émotion la détermination et le courage des forces françaises engagées au Mali aux côtés des forces maliennes et africaines ».
Nouvelles cellules terroristes au Mali et retrait militaire progressif
Suite à cette triste nouvelle, une dizaine de personnes a été arrêtée lundi par les forces de sécurité du Mali. Ces personnes appartiendraient au Mouvement de l’unicité et du djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et seraient soupçonnées d’organiser prochainement un attentat dans la capitale malienne, Bamako. Cette arrestation est la preuve évidente que des islamistes, repoussés en début d’année par les autorités françaises et maliennes, se sont implantés et ont activé des cellules dans Bamako. Un officier de haut rang vient à préciser que le groupe comptait une quinzaine de personnes qui aurait suivi un entraînement à Gao.
La prolongation de l’opération Serval au Mali, autorisée par le Parlement le 22 avril dernier, a été maintenue jusqu’à lors par le gouvernement. Cependant cette prolongation n’a pas empêché le retrait progressif des troupes militaires françaises. Pour mener à bien ce retrait, 12 600 casques bleus vont être déployés afin d’assurer le relais une fois les forces française et panafricaine retirées. Toutefois, un millier de soldats engagés au Mali sur les 4 500 restera après 2013 sur le sol malien « pour une durée indéterminée », indique Jean-Yves Le Drian, afin de venir en aide aux forces de l’ONU si besoin est.