Au Mali, ils ont été plusieurs milliers à descendre dans les rues de la capitale, Bamako, et d’autres villes du pays, pour manifester leur soutien aux forces armées.
La capitale malienne, Bamako, et l’intérieur de ce pays d’Afrique de l’Ouest, ont abrité, ce vendredi 13 mai, des manifestations d’envergure, qui ont rassemblé plusieurs milliers de personnes. L’objectif des initiateurs dont le M5-RFP, le mouvement « Yérèwolo debout sur les remparts » et le « Collectif pour la défense des militaires », apporter leur soutien aux opérations des Forces armées maliennes (FAMa). L’armée a déclenché une vaste opération de lutte contre le terrorisme, objet de vives polémiques.
Alors que les FAMa sont accusées d’exactions contre des populations civiles, au cours d’opérations menées conjointement avec des éléments russes du groupe Wagner, au point que l’ONU exige de diligenter une enquête, des voix se lèvent pour prendre la défense des forces armées. C’est le cas de Mohamed Dembelé, porte-parole du CDM (Collectif pour la défense des militaires), qui estime que «notre armée républicaine ne cesse d’engranger des résultats palpables qui malheureusement font des jaloux au point de répandre des allégations mensongères, plus encore, de mener de véritables campagnes de dénigrement, d’intoxication et de désinformation».
Mohamed Dembelé souligne que «le peuple souverain du Mali est plus que jamais soudé derrière son armée qui est en train de terroriser les terroristes, lesquels, régnaient en maîtres, depuis 2012 sur les trois quarts de notre territoire», ajoutant : «notre vaillante armée est passée d’une armée défensive à une armée offensive qui n’hésite aucunement à traquer l’ennemi, et le grand vide dû à l’échec des hommes politiques sur le plan sécuritaire, est aujourd’hui comblé par des jeunes officiers engagés et responsables qui sont largement acquis à la cause du Mali».
Ce n’est pas la première fois qu’une manifestation de ce genre est organisée au Mali. En effet, fin octobre dernier, plusieurs milliers de personnes avaient manifesté contre «l’ingérence de la communauté internationale», et en particulier de la France, dans la gestion des affaires publiques maliennes et contre la CEDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest). De même, le vendredi 14 janvier 2022, sur invitation des autorités, des centaines de milliers de Maliens ont manifesté contre les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA vis-à-vis de leur pays.
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