Fermées depuis le renversement de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta «IBK» par la junte militaire, le mardi 18 août dernier, les frontières maliennes devraient s’ouvrir très bientôt. La CEDEAO pourrait lever sous peu les sanctions contre le Mali.
Le mois dernier, après la prise temporaire du pouvoir par la junte militaire, avec à sa tête le colonel Assimi Goïta, la CEDEAO a infligé des sanctions économiques au Mali. L’organisation des pays voisins du Mali a tenté de faire pression pour que la junte rende le pouvoir aux civils en contrepartie de la levée de ces restrictions punitives.
En visite au Mali, l’ancien Président du Nigeria et chef de la délégation de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, a précisé qu’il n’était pas dans l’intérêt de l’organisation de maintenir cet embargo, qui pourrait affecter la situation économique du pays déjà fragilisé. « Parce que tout ce qui touche le Mali touche la sous-région. Le Mali est un pays clé au sein de la CEDEAO et nous ne voulions pas de situation où il y aurait des problèmes au Mali », a-t-il déclaré.
« C’est au chef de l’État ghanéen Nana Akufo Addo, président en exercice de la CDEAO, qu’il revient de se prononcer sur une éventuelle levée des sanctions », a expliqué le médiateur. Mais la CEDEAO a conditionné cette levée des sanctions à la nomination de deux civils au poste de président de la République et de Premier ministre de la Transition.
Les restrictions actuelles interdisent les échanges commerciaux et les flux financiers, seuls les produits de première nécessité, les médicaments, les équipements de lutte contre la pandémie du Covid-19, le carburant ou l’électricité peuvent circuler.
À rappeler, que le Mali a choisi un président de la Transition, du nom de Bah N’Daw. Le nouveau Premier ministre ne devrait pas être connu avant ce vendredi, car il doit être nommé par le nouveau Président. Or, celui-ci ne sera investi qu’aujourd’hui, justement. C’est ce jour-là que la CEDEAO pourrait se prononcer quant à une possible levée des sanctions.