Les séparatistes touaregs du Nord du Mali ont annoncé une victoire décisive contre les forces armées maliennes et les mercenaires russes de Wagner, lors d’affrontements fin juillet. Il est fait état de plusieurs dizaines de morts, dans les rangs de Wagner comme ceux des forces armées maliennes. Cette annonce a secoué la région, déjà minée par des années de conflit.
Selon les déclarations des séparatistes, les pertes dans les rangs ennemis seraient considérables : 84 mercenaires russes et 47 soldats maliens auraient été tués. Ces chiffres, bien qu’impossibles à vérifier de manière indépendante, témoignent de l’ampleur des combats. Les affrontements se sont concentrés dans la région de Tinzaouatène, un territoire stratégique pour le contrôle du nord du Mali.
Une situation sécuritaire compliquée
Les séparatistes affirment avoir récupéré de nombreux équipements militaires, marquant ainsi une victoire importante. Cette défaite est un coup dur pour l’alliance entre l’armée malienne et le groupe Wagner. Depuis plusieurs années, cette collaboration militaire avait permis à Bamako de reprendre du terrain face aux groupes armés. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) a également revendiqué une attaque contre les forces gouvernementales lors de ces affrontements.
Cette double menace, séparatiste et djihadiste, complique encore la situation sécuritaire au Mali. Le Burkina Faso, allié du Mali, est entré dans le conflit en lançant des frappes aériennes contre les positions des séparatistes. Cette intervention a entraîné une nouvelle escalade des tensions dans la région. Ces affrontements ont également eu un lourd impact sur les populations civiles.
Bataille pour le contrôle du territoire malien
Les séparatistes accusent l’armée burkinabè d’avoir tué des dizaines de civils lors de ces frappes aériennes. Le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012. Les groupes djihadistes, les séparatistes touaregs et les milices armées se disputent le contrôle du territoire, tandis que la population civile souffre de la violence et de l’insécurité.
La junte malienne, au pouvoir depuis 2020, a rompu avec ses partenaires traditionnels occidentaux pour se tourner vers la Russie. Cette nouvelle orientation géopolitique a fragilisé davantage le pays. Le Mali est devenu un terrain de confrontation entre plusieurs puissances étrangères. Les richesses minières du pays et sa position stratégique en Afrique de l’Ouest en font un enjeu important.
