Un groupe armé malien pro-gouvernemental a accusé les militaires français de l’opération Barkhane d’avoir tué plusieurs de ses combattants lors d’un raid.
Le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), groupe armé malien pro-gouvernemental, a accusé, mercredi 23 décembre 2015, les militaires français de l’opération Barkhane d’avoir tué plusieurs de ses combattants lors d’un raid au cours duquel une dizaine de terroristes auraient été « neutralisés » dans le nord du pays. « Ce week-end, vers Ménaka, l’armée française a tué quatre de nos combattants », a déclaré Mohamed Ould Mataly, membre influent de la branche pro-Bamako du MAA, une des composantes de la Plateforme, coalition de formations armées soutenant le gouvernement.
Les militaires de Barkhane, en mission, étaient à la traque du groupe Al-Mourabitoune, dirigé par l’un des terroristes algériens le plus recherché par les forces françaises, Mokhtar Belmokhtar. L’opération se déroulait dans la région de Ménaka, près de la frontière du Niger. Au terme de près de quatre heures de combats dans la nuit du 19 au 20 décembre, « une dizaine de terroristes ont été neutralisés », a annoncé, mardi, le ministère français de la Défense.
Le nord-Mali est toujours en proie à des groupes armés, qui y mènent encore des attentats. Malgré la présence des troupes françaises et de la force de l’ONU, MINUSMA, ces groupes rodent toujours autour de la région. Au Mali, même la capitale malienne Bamako n’est pas épargnée par les attaques terroristes. En atteste l’attaque contre l’hôtel de luxe, le Radisson Blu, au cœur de Bamako, le 20 novembre, ayant fait 20 morts dont nombre d’étrangers.
Face à la menace terroriste, le gouvernement malien a décidé, mardi, de prolonger l’état d’urgence de dix jours.