Au Mali, les syndicats d’enseignants ont invité leurs membres à déposer la craie. Objectif, soutenir leurs confrères incarcérés ou tués au cours des attaques djihadistes.
Les enseignants n’étaient pas à leurs postes et les élèves n’avaient pas d’autres choix que de rester chez eux, ce mercredi 31 octobre. C’est suite à un appel lancé par les syndicats d’enseignants que les membres de cette corporation ont décrété une journée école morte sur toute l’entendue du territoire malien. Les éducateurs arboraient un brassard noir pour la circonstance. Il s’agit pour eux d’apporter leur soutien aux collègues enlevés et assassinés dans les régions de forte insécurité.
Les enseignants fortement exposés au danger
L’enlèvement de six enseignants qui ont ensuite retrouvé leur liberté n’est pas passé inaperçu dans la région de Korientzé. Quatre autres professeurs dont on n’a pour l’heure pas de nouvelles, sont encore détenus par les kidnappeurs. Adama Fomba, porte-parole de l’association des différents syndicats des enseignants, a déploré la situation: « Les autorités ne nous ont donné aucune information concernant leur sort, malgré que nous ayons écrit au Premier ministre et au président de la République ».
Afin d’éviter la survenue d’autres rapts, le porte-parole de la synergie des syndicats d’enseignants s’est adressé au Ministre de l’Education. Pour lui, il ne faudrait plus envoyer ces éducateurs dans les régions non sécurisées. « On ne peut pas continuer à envoyer les enseignants à la boucherie ».
Précisons que le mouvement de grève a été largement suivi. Pour autant, les enseignants obtiendront-ils gain de cause ?