Mali : les avocats de Boubacar Keïta réclament la fin de sa « séquestration »


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Les avocats de Boubacar Keïta, un fils de l’ancien Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, dénoncent la séquestration de leur client dont ils exigent la libération.

C’est dans une lettre adressée à la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) que Mes Djeneba Diop et Bakary Semega ont dénoncé les privations de liberté dont est victime leur client depuis le renversement de son père, le Président Ibrahim Boubacar Keïta, de la tête du Mali par le putsch du 18 août 2020. En effet, à en croire les avocats, Boubacar Keïta, privé de sortie, n’a plus eu d’apparition publique depuis les événements du 18 août. Isolé de la maison familiale, l’homme a par ailleurs été privé de ses téléphones portables, et interdit de toute visite.

Il a fallu attendre le retour au Mali de son père allé se faire soigner à Dubaï, à la fin du mois d’octobre, pour que l’étau se desserre légèrement autour de Boubacar Keïta : téléphones restitués, reprise des contacts avec quelques membres de la famille. Mais pour ses avocats, Boubacar Keïta demeure « une personne séquestrée ». C’est pourquoi ils en appellent la CNDH pour qu’il « sorte rapidement des conditions arbitraires et dégradantes » dans lesquelles il est maintenu. 

Depuis le renversement de l’ex-chef d’Etat, sa famille est en difficulté. L’autre fils, Karim Keïta, qui avait cristallisé la colère de ses compatriotes, a pris la poudre d’escampette peu de temps après le coup d’Etat, et sa maison a été mise à sac. Des voix dénoncent les restrictions dont Ibrahim Boubacar Keïta lui-même est victime.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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