Mali : les assises de l’occupation travaillent sur une sortie de crise


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Analyser et proposer des solutions à la crise politico-militaire qui secoue le Mali depuis mars 2012, telle est la volonté de la coalition pour le Mali. Pour ce faire, cette organisation organise depuis ce mercredi et ce pour deux jours les assises de l’occupation des régions du Nord-Mali. L’occasion pour les initiateurs de ce forum de donner la parole aux ressortissants des quatre régions. Cela afin qu’ils expriment et donnent leur point de vue sur la triste situation de leur région d’origine.

(De notre correspondant)

La coalition pour le Mali, un Collectif d’organisations de la société civile, de regroupements politiques et de personnalités indépendantes créée le 26 mai 2012, veut jouer sa partition dans la résolution de la crise malienne. Ainsi en organisant ces assises nationales de deux jours, cette ONG veut libérer la parole. Cela en permettant aux élus locaux, aux représentants des différentes communautés des régions du Nord-Mali, Gao, Tombouctou, Kidal et Douentza, d’exprimer leur opinion, de parler de leur vécu au quotidien et de faire des propositions de sortie de crise.

Au cours de ces assises, signe de dialogue, le rôle et la place de la religion au Mali occuperont une place de choix dans les débats. Les participants vont aussi examiner la question de l’Etat central tout en s’intéressant au devenir des populations et des communautés dans un Mali post-crise. Pour Tiébilen Dramé, vice-président de la coalition pour le Mali, il faut prendre en compte la volonté et la voix du peuple malienne, indispensable à la résolution de la crise. Cela doit se faire dans un large consensus, une même vision.

Le président du Parti pour la renaissance nationale, qui privilégie la négociation n’exclut pas aussi la force pour déloger les groupes armés. « Le temps qui nous sépare d’une éventuelle action militaire doit être mis à profit pour explorer les possibilités, toutes les possibilités de dialogue avec les groupes armés maliens quelles que soient leurs obédiences. Ils sont nos compatriotes. Notre main tendue ne doit pas se refermer », soutient M. Dramé dans son discours d’ouverture.

« Les seigneurs de guerres doivent quitter notre pays », complète-il. Pour Tiébilen Dramé, le Mali a besoin plus que jamais d’unité nationale et de rassemblement de tous ces fils du Nord au Sud en passant par l’Est jusqu’à l’Ouest. Une union indispensable à la lutte contre l’occupation et pour la réunification de la patrie.

A l’issue des débats, une synthèse sera réalisée et des recommandations en vue de disposer de témoignages, d’informations, d’analyses et des propositions de sortie de crise de ceux-là mêmes qui subissent l’occupation et qui y résistent ; Et de mettre à la disposition de l’Etat ces propositions de sortie de crise.

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