Au Mali, ni le premier décès lié à la maladie du Coronavirus encore moins l’enlèvement du chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, n’ont suffi pour convaincre le Président Ibrahim Boubacar Keïta à surseoir à l’organisation du scrutin législatif.
Jour de vote au Mali, ce dimanche 29 mars 2020. Près de 7,6 millions d’électeurs maliens étaient appelés aux urnes lors de cette élection législative pas comme les autres. En effet, un scrutin particulier pour deux raisons fondamentales :
– Le vote s’est déroulé alors que le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé notamment, a été enlevé par des hommes armés non identifiés, en même temps que six membres de son parti, son garde du corps abattu. A ce jour, aucune nouvelle de l’opposant, dont on ne connaît pour l’heure pas ses ravisseur. D’autant que les auteurs du rapt ne se sont pas signalés.
2 – Le scrutin législatif s’est tenu au moment où le Mali est frappé par l’épidémie mondiale de Coronavirus. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, en plus d’avoir enregistré, samedi 28 mars 2020, un décès lié à la maladie, se retrouve subitement avec 19 cas de personnes infectées par la maladie de Coronavirus.
Ce qui donnait à ce vote un caractère particulier avec des conséquences immédiates, notamment le faible taux de participation, qui avoisinerait les 30%. Les observateurs électoraux ont indiqué que les bureaux de vote de la capitale ont tous ouvert, sauf que des cartes d’électeurs et du matériel électoral faisaient défaut à Bamako, la capitale, par ailleurs épicentre du Coronavirus.
Le ministère malien de la Santé a indiqué que le patient décédé des suites du Covid-19 avait été testé positif après son décès. De même, 350 personnes qui étaient en contact avec ce patient décédé sont en isolement.
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