Apres la France, le Tchad annonce le retrait de ses troupes au Mali. L’annonce a été faite dimanche par le président Idriss Déby. C’était à l’occasion d’une interview accordée à plusieurs médias français dont RFI, TV5 Monde et Le Monde. Pour le président tchadien, ses soldats vont retourner au pays car ils n’ont pas de compétences pour affronter l’action d’une nébuleuse, de type guérilla.
(De notre correspondant à Bamako)
« Nos soldats vont rentrer au Tchad. Les soldats tchadiens n’ont pas la compétence réelle pour faire face à une nébuleuse. Ils ont accompli leur mission. Nous avons déjà retiré un bataillon mécanisé », a annoncé Idriss Déby, dans une interview accordée dimanche à RFI, TV5 Monde et au journal Le Monde.
Le premier bataillon tchadien d’appui lourd a déjà quitté Kidal, samedi, pour rentrer au pays, le reste des éléments suivra progressivement, selon le président Déby. Toutefois le Tchad se dit disponible à une future force des Nations unies qui devrait atteindre à terme les 11.000 hommes au Mali.
Dans cette interview, Idriss Déby a affirmé que le djihadiste Belmokhtar est mort en se faisant exploser : « Nous avons les preuves de sa mort. On n’a pas pu filmer parce qu’il s’est fait exploser, après la mort d’Abou Zeïd. Il n’a pas été le seul. Trois ou quatre djihadistes en désespoir de cause se sont fait exploser », a déclaré le président tchadien.
Avec ses 2000 soldats, le Tchad a payé un lourd tribut de son intervention armée au nord Mali. Avec une trentaine de soldats tués, les forces tchadiennes, considérées comme les plus efficaces de la région, ont été très actives auprès des forces françaises pour chasser les islamistes du territoire malien notamment dans la bataille du massif des Ifoghas à l’extrême nord-est du Mali, le dernier refuge des islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).