Ce mardi à Bamako, toute la majorité présidentielle a fait savoir sa position par rapport aux conclusions de la médiation de la CEDEAO. Toutes les directives de l’organisme ont été validées par la majorité présidentielle dont la position tranche nettement avec cette de l’opposition. Bien que n’approuvant pas les conclusions de la médiation, l’opposition a toutefois exhorté les manifestants à surseoir à la désobéissance civile.
En cette période où ils ont plutôt tendance à être discrets, les partis et groupements politiques faisant partie de la majorité présidentielle sont sortis de leur mutisme. Ainsi, ils se sont prononcés en soutenant les recommandations issues du plan de sortie de crise de la médiation de la CEDEAO. Une attitude logique quand on sait que les propositions de la CEDEAO ont rejeté une éventuelle démission du Président Ibrahim Boubacar Keïta. Mieux, la majorité présidentielle souhaite travailler en collaboration avec l’opposition pour résoudre les différents problèmes politiques auxquels fait face le Mali.
Dans l’intérêt supérieur du Mali
C’est dans cet état d’esprit qu’Amadou Koïta, ex-ministre, leader du parti socialiste Yélékoura et membre de la majorité présidentielle a déclaré : « Nous lançons un appel à tous les acteurs, au peuple malien, pour qu’on se retrouve autour de la table, qu’on se retrouve pour un accord politique de rassemblement national proposé par le Président, qu’on se retrouve pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale. Un gouvernement qui sera adossé à cet accord, qui aura une feuille de route conforme aux résolutions du dialogue national inclusif ».
Le représentant de la majorité a fait savoir que tous les sujets seraient débattus lors de ces rencontres, sans aucune censure. Il a également salué la suspension de la désobéissance civile soutenue par les forces de l’opposition. La trêve devrait au minimum, durer jusqu’à la prochaine Tabaski. Quelques jours plus tôt, les médiateurs de la CEDEAO quittaient le Mali sans avoir réussi à rapprocher le pouvoir et l’opposition. Cet accord entre les deux parties semble donc être un grand pas en avant vers une unité nationale. Le Mali en aurait bien besoin suite aux derniers évènements qui ont secoué le pays