Au Mali, la lune de miel se poursuit entre les autorités de transition et le peuple. En témoignent l’approbation totale du discours du Premier ministre, Choguel Maïga, à l’Assemblée générale de l’ONU et l’accueil triomphal à lui réservé hier, à son retour de New York.
Le régime de transition présidée par le colonel Assimi Goïta continue de bénéficier de la ferveur et du soutien du peuple malien. En témoigne l’accueil triomphal réservé hier au Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, à son retour de New-York où il a représenté son pays à l’Assemblée générale des Nations Unies. Des centaines de personnes se sont pressées à l’aéroport de Bamako, dans un concert de klaxons et de vuvuzelas, pour accueillir celui qu’elles considèrent comme un héros pour les propos qu’il a tenus sur la présence de la France au Sahel.
« La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture certaines emprises de Barkhane dans le Nord du Mali », avait déclaré le Premier ministre qui a accusé la France d’avoir abandonné son pays à un moment où la menace terroriste se fait plus que pressante.
Des propos qui continuent de faire réagir de part et d’autre, mais qui sonnent très juste aux yeux des Maliens, en phase avec le régime en place. « Tout le peuple malien, aujourd’hui, est ravi, cet après-midi. Nous nous réjouissons que notre problème réel soit étalé et qu’ensemble les gens puissent penser, réfléchir pour que le Mali sorte de cette situation », a déclaré l’une des personnes ayant fait le déplacement de l’aéroport de Bamako.
Sur des banderoles, on pouvait également lire des messages comme : « Le Mali s’assume », « Courage à la transition » ou encore « Le peuple vous accompagne ». Même la possibilité évoquée par le Premier ministre de ne pas respecter le calendrier électoral initialement communiqué ne semble guère déranger le peuple qui reste toujours soudé autour de ses dirigeants.
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