Depuis 2012 au Mali, il est formellement interdit d’utiliser des pétards dans le cadre des festivités de fin d’année. En guise de rappel, le ministère en charge de la Sécurité Intérieure a récemment publié un communiqué à ce propos. Le marché des pétards n’en demeure pas moins florissant.
En plus de la situation déjà instable qui prévaut au Mali à cause des attaques djihadistes, l’usage des pétards et autres explosifs dans le cadre des fêtes de fin d’année pourrait provoquer la psychose chez une frange de la population. Cela pose un sérieux problème sur le plan sécuritaire et c’est pour cette raison que l’interdiction de les utiliser est en vigueur sur le territoire national. Malgré cette disposition, les vendeurs et acheteurs se livrent à cœur joie à ce type de transaction au niveau du grand marché de Bamako et à la vue de tous. Pour les vendeurs, ce commerce est momentané et cette période de fêtes ne saurait être célébrée sans exprimer sa joie avec les pétards.
L’Etat veille au grain
Le département en charge de la sécurité intérieure ne voit pas les choses de cette manière et n’a d’ailleurs pas manqué de le rappeler dans un communiqué très explicite. « L’utilisation des pétards et autres feux d’artifices est une pratique très courante pendant les fêtes de fin d’année. En dépit du caractère festif lié à leur utilisation, ceux-ci constituent un danger pour la sécurité des populations, au regard, particulièrement, de la situation sécuritaire du pays. C’est pourquoi le ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile porte à la connaissance des citoyens, que l’utilisation des pétards et autres artifices est formellement interdite sur toute l’étendue du territoire national ».
Pour les acheteurs de ces pétards, c’est plutôt à l’Etat de prendre des mesures pour interdire leur importation au Mali.