La capitale malienne a été secouée, ce matin, par une double attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaïda. Les premières explosions ont retenti aux alentours de 5 heures du matin, touchant à la fois l’école de gendarmerie de Faladié et une zone militaire située dans l’enceinte de l’aéroport de Bamako-Sénou.
Selon les informations reçues, les tirs ont ciblé l’école de gendarmerie où les combats ont duré environ trois heures. Les assaillants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment, mais les forces de sécurité maliennes ont rapidement pris le contrôle de la situation. Parallèlement, une attaque a visé la base militaire 101 à l’aéroport, qui est utilisée pour le lancement de drones et héberge également des membres du groupe Wagner.
Une reprise des combats
Après une brève accalmie, les combats ont repris, en début d’après-midi, à l’aéroport. Le JNIM a revendiqué avoir pris le contrôle de la zone militaire, infligeant de lourdes pertes en vies humaines et en matériel. Les affirmations du groupe incluent la destruction de plusieurs aéronefs et véhicules, ainsi que des pertes importantes parmi les mercenaires de Wagner. Les autorités maliennes, cependant, n’ont pas encore fourni de bilan officiel. Divers témoignages font, toutefois, état de plusieurs morts et de dizaines de blessés, qui ont été transportés vers divers hôpitaux de la capitale. Les affrontements ont conduit à la suspension des vols à l’aéroport et à des restrictions d’accès, visant à assurer la sécurité de la population.
La situation a provoqué des réactions parmi la population. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent une personne soupçonnée d’avoir participé à l’attaque lynchée par la foule, faisant craindre une escalade de la violence.
L’armée tente de rassurer la population et appelle au calme
Le général Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées maliennes, s’est rapidement rendu à l’école nationale de la gendarmerie pour constater les dégâts causés par l’attaque, et en même temps féliciter les FAMa pour la promptitude de leur réaction. Dans un communiqué rendu public, il indique que les forces armées ont neutralisé les assaillants infiltrés et poursuivent les opérations pour trouver d’éventuels complices. Il a appelé les Bamakois à éviter les amalgames, soulignant l’importance de ne pas stigmatiser les communautés locales telles que les Peul, Tamacheks ou les Arabes, souvent injustement associés aux groupes djihadistes.
Les autorités continuent de mener des opérations de ratissage dans les zones touchées et appellent la population à rester vigilante. Pour l’instant, l’armée malienne et les forces de sécurité travaillent à rétablir la situation et à garantir la sécurité dans la capitale, précise le communiqué.