Le nouveau Haut Conseil de l’Azawad (HCA) plaide pour la paix avec le sud. Ainsi, Mohamed Ag Intalla, un élu de Kidal, en appelle à tous les groupes armés ou non de faire la paix avec les autorités de Bamako. « Il n’est pas question de revendiquer l’indépendance d’une partie du Mali », assure-t-il.
Le Nord-Mali n’est pas totalement sécurisé. Kidal, ancien fief d’Ansar Dine, est actuellement administrée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ainsi, le nouveau Haut Conseil de l’Azawad (HCA) en appelle à tous les groupes armés ou non de faire la paix avec le gouvernement de Bamako.
Cependant, il n’est « pas question de revendiquer l’indépendance d’une partie du Mali, pas question de prendre ou de reprendre les armes, et enfin pas question de faire une alliance avec les islamistes », assure le HCA, rapporte RFI.
Cet appel à la paix est à l’initiative de Mohamed Ag Intalla, un élu local et fils de Intalla Ag Attaher, patriarche, et chef traditionnel de la région de Kidal. Pour prouver sa bonne foi, ce dernier a d’ores et déjà consulté la Commission dialogue et réconciliation et en appelle à la médiation de l’ONU.
Le Nord-Mali pas sécurisé
Alors que l’exécutif malien, en médiation avec la France, a décidé d’organiser l’élection présidentielle les 7 et 21 juillet prochains, le Nord-Mali n’est pas totalement sécurisé. Kidal, ancien fief d’Ansar Dine, désormais administrée par le MNLA, est en proie à des groupes armés. Tombouctou et Gao sont régulièrement frappées par des attentats. Ce qui risque d’empêcher l’organisation de l’élection présidentielle.
« La libération du Nord-Mali n’est pas effective. La région de Kidal n’est pas sécurisée. Par ailleurs, les 400 000 Maliens déplacés (qui ont fui la guerre, ndlr), ne peuvent pas voter. D’autre part, l’administration de Bamako ne semble pas prête à regagner les régions du nord. Au vu de tous ces éléments, il est impossible d’organiser des élections libres et transparentes en juillet, même avant le mois d’octobre », déclare à Afrik.com Abdoulaye Jourdan, secrétaire général adjoint du Rassemblement des jeunes du Mali (RJM).
D’où la nécessité de désarmer les groupes armés du Nord-Mali, notamment le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA). Tel est en tout cas le souhait du Haut conseil de l’Azawad.