Les critiques se multiplient au Mali sur l’acquisition par le gouvernement d’un avion présidentiel pour un coût situé entre 17 et 20 milliards de FCFA . Le gouvernement a répondu aux critiques du Fond monétaire international (FMI) sur cette dépense, alors que l’institution prête au pays des millions de Fcfa sous des conditions officielles de bonne gouvernance.
Le nouvel avion présidentiel malien coûterait entre 17 et 20 milliards de FCFA, selon que l’on prend en compte le premier chiffre avancé par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta ou le deuxième du Premier ministre Moussa Mara. Le gouvernement a répondu aux critiques du Fond monétaire international (FMI).
« Il est normal que le Fonds monétaire international, avec qui nous travaillons, demande des comptes. Ce que nous n’apprécions pas, c’est la manière », a indiqué le ministre malien de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara. Il a précisé que l’explication sur l’acquisition de cet appareil avait été faite par le ministre de l’Economie et des Finances à la présidente du FMI, Christine Lagarde le mois dernier.
Un contrat d’armement à 108 milliards de FCFA
« Je ne comprends pas pourquoi on nous refait un procès trois semaines après », a expliqué encore ce ministre. L’achat de l’avion ainsi que le contrat d’armement de 108 milliards de FCFA (autour de 150 millions d’euros) passé avec le ministère de la Défense sont « conformes aux lois maliennes » et ne « mettent pas en péril les équilibres macro-économiques de l’Etat », a poursuivi Mahamadou Camara, cité par RFI.
Le représentant du FMI au Mali, Anton Op de Beke, avait déclaré poser « des questions sur l’achat de cet avion, sur les procédures qui ont été suivies ». « Nous demandons aussi des explications sur un contrat d’armement passé avec le ministère de la Défense », avait-il précisé. L’institution s’est engagée à prêter la somme de 20 milliards de FCFA sur trois ans, avec des conditions officielles de bonne gouvernance. En décembre dernier, 4,4 milliards de FCFA (6 millions d’euros) avait déjà été débloqués.
Alors que le FMI a suspendu le déblocage de 2,6 milliards de FCFA (4 millions d’euros) censé intervenir le mois prochain, le ministre Mahamadou Camara a indiqué n’avoir « aucune crainte » à ce sujet.