Les autorités maliennes auraient déjoué une tentative de coup d’État dans laquelle serait impliqué un « État occidental ». Telle est la substance d’une déclaration faite, lundi soir, sur la télévision nationale malienne, par le porte-parole du gouvernement de transition.
Le porte-parole du gouvernement de transition qui dirige le Mali a communiqué, dans la soirée du lundi 16 mai, sur une tentative de coup d’État que le pouvoir a réussi à déjouer. Selon le communiqué lu par le colonel Abdoulaye Maïga, la tentative met en cause des officiers et sous-officiers maliens à la solde d’un «État occidental» non précisé. «Dans le dessein malsain de briser la dynamique de la Refondation du Mali, un groupuscule d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes maliens a tenté un coup d’État, dans la nuit du 11 au 12 mai 2022. Ces militaires étaient soutenus par un État occidental. La tentative a été déjouée grâce à la vigilance et au professionnalisme des Forces de défense et de sécurité du Mali», indique le communiqué. De quel État occidental s’agit-il ? Pourquoi le communiqué reste-t-il muet sur l’identité de l’État en question ? Ces questions restent pour l’instant sans réponses.
En tout cas, après avoir condamné, avec la dernière rigueur, cette tentative de coup d’État, le communiqué précise que «dans le cadre de l’enquête et de la recherche des complices impliqués dans ce projet funeste, le gouvernement de la République du Mali informe que tous les moyens nécessaires, ainsi que les mesures appropriées ont été déployés, notamment, le renforcement des contrôles aux sorties de la ville de Bamako et aux postes frontaliers du Mali».
Depuis la semaine dernière, une dizaine d’officiers et de sous-officiers seraient déjà tombés entre les mains des autorités qui promettent de les mettre à la disposition de la justice. Cette tentative annoncée de coup d’État déjoué n’est pas sans rappeler la tentative d’attaque au couteau dont a été victime le colonel Assimi Goïta, en pleine célébration de l’Aïd-al-Adha, alors que le colonel s’était rendu à la grande mosquée de Bamako pour la prière, le 20 juillet 2021. Depuis les premières déclarations et l’annonce de la mort en détention du principal suspect, motus et bouche cousue du côté des autorités maliennes. Le dossier semble relégué aux oubliettes. Devrait-on craindre que cette nouvelle affaire de tentative de coup d’État tombe à son tour dans la fosse de l’oubli ? Le temps nous le dira.