Le Mali a un nouveau Premier ministre en la personne du général de division Abdoulaye Maïga. Cette nomination intervient ce jeudi, au lendemain du limogeage de Choguel Maïga.
Il n’aura pas fallu longtemps au Président de la transition malienne, le général Assimi Goïta, pour désigner le remplaçant de Choguel Maïga à la Primature. Le nouveau Premier ministre n’est que l’ancien colonel Abdoulaye Maïga, récemment promu au grade de général de division.
Un choix qui est tout sauf surprenant
Le choix du général Abdoulaye Maïga pour prendre la succession de Choguel Maïga n’a rien de surprenant. En effet, il a déjà assuré, pour quelques jours, l’intérim du chef du gouvernement pendant l’hospitalisation de ce dernier, en août 2022. Ne faisant pas partie du cercle des colonels ayant confisqué le pouvoir en 2021, Abdoulaye Maïga, de son poste de ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement a réussi à se faire de la notoriété grâce à ses sorties musclées et ses prises de positions radicales notamment contre la France, la CEDEAO ou des Présidents africains comme Alassane Ouattara. On se souvient encore de ses diatribes contre le gouvernement français du haut de la tribune des Nations unies, le 24 septembre 2022.
Un gendarme bardé de diplômes
Le général Abdoulaye Maïga est un expert en sécurité et dans les questions liées aux droits humains. Il a eu un parcours élogieux caractérisé par l’accumulation de plusieurs diplômes dont un doctorat en sécurité internationale et défense obtenu en 2011 à l’Université Jean Moulin de Lyon à la suite de la soutenance d’une thèse portant sur le sujet suivant : « La crédibilité de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans sa quête de la paix et de la sécurité ». Actuellement, il poursuit la rédaction d’une autre thèse de doctorat en Administration des affaires à l’Institut supérieur de Gestion et de Planification d’Alger. Il détient, entre autres, trois diplômes de master obtenus dans divers établissements français. L’homme a servi à la CEDEAO, à l’Union africaine et aux Nations unies, notamment à la MONUSCO.
Avec cette nomination, le Mali devient le seul des trois États de l’AES à être géré exclusivement par des militaires qui occupent les postes de Président de la transition, Premier ministre et président du Conseil national de la transition.