Le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie, mouvement anti-putschiste né après le coup d’Etat du 22 mars 2012, interpelle, à travers un communiqué transmis à la presse nationale, les autorités de la transition quant à leur non acceptation de la récente promotion au grade de Général du Capitaine Sanogo. Pour annuler cette nomination, le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie entend saisir le tribunal administratif de Bamako à cet effet.
La nomination en Conseil des ministres du mercredi 14 août 2013, d’Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 et de l’actuel ministre de l’Administration territoriale, Sinko Coulibaly, au grade de Général ne fait pas l’unanimité au sein de la société civile et de la classe politique maliennes. Ainsi, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie rejette cette nomination et appelle purement les autorités de la transition à annuler ces promotions. Des promotions qui, selon le FDR, violent l’article 77 de la Loi n°055 du 16 décembre 2002, portant Statut général des militaires en République du Mali. « Au terme de cet article 77, il est expressément stipulé que « nul ne pourrait être Général s’il n’a pas suivi et terminé une formation dans un centre professionnel et technique » », souligne un communiqué du mouvement anti-putsch.
Saisine du tribunal administratif
Ainsi pour le FRD l’acte de nomination d’Amadou Sanogo et de Moussa Sinko Coulibaly ne se fonde sur aucun texte législatif ou réglementaire en vigueur au Mali. Mieux, le front uni pour la sauvegarde de la démocratie estime qu’en l’état, ces décisions sont d’une gravité extrême pour la cohésion de l’armée malienne. C’est pourquoi le FDR qui se dit fidèle à sa tradition démocratique et républicaine », entend saisir le Tribunal administratif de Bamako. Cela pour annuler le décret attribuant illégalement et indûment des droits au Capitaine Sanogo et au Colonel Moussa Sinko Coulibaly « en violation flagrante de la législation en vigueur au Mali », note le mouvement anti-putsch.