Le Fond monétaire international (FMI) a décidé jeudi de bloquer jusqu’en septembre le versement de l’argent que l’institution avait initialement prévu de prêter au Mali.
Le Fond monétaire international (FMI) a annoncé jeudi avoir bloqué jusqu’en septembre l’argent qu’elle avait prévu de prêter au Mali. L’institution financière internationale avait prévu le versement à ce pays de 46 millions de dollars sur trois ans. La somme avait été bloquée à la mi-mai après l’acquisition d’un avion présidentiel à plusieurs milliards de Francs CFA et la signature d’un contrat d’armement par le ministère de la défense dont les modalités n’ont pas plus à cette organisation. Le gouvernement malien devra effectuer un audit de ces transactions.
Septembre 2014
Cette information diffusée par communiqué, fait suite à la visite du 16 au 18 juin dernier du ministre de l’Economie et des Finances malien, Bouaré Fily Sissoko, au siège du FMI, à Washington, aux Etats-Unis.
Les services du FMI et du ministère de l’Economie et des Finances de la République du Mali ont tenu des discussions à propos de l’achat récent d’un avion, d’un contrat de fournitures autres que des armes et munitions passé par le ministère de la Défense et des Anciens combattants, et de l’octroi d’une garantie par l’Etat lié à ce contrat ainsi que d’autres contrats.
L’objectif de ces audits est de « s’assurer que la conduite des finances publiques au Mali est compatible avec les objectifs quantitatifs et les engagements de bonne gouvernance des finances publiques » qui avaient été approuvées préalablement, selon le communiqué. « Le gouvernement du Mali s’est engagé à mettre en œuvre ces mesures d’ici la prochaine mission du FMI à Bamako prévue au mois de septembre 2014 » conclu le texte.
« Je ne comprends pas pourquoi on nous refait un procès trois semaines après », avait expliqué le ministre malien de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara. L’achat de l’avion ainsi que le contrat d’armement de 108 milliards de FCFA (autour de 150 millions d’euros) passé avec le ministère de la Défense sont « conformes aux lois maliennes » et ne « mettent pas en péril les équilibres macro-économiques de l’Etat », avait-il affirmé.