Les troupes françaises se sont déployées depuis ce mercredi au sol en remontant vers le Nord du Mali. L’armée française et l’armée malienne se dirigent vers la Ville de Diabaly, située à environ 400 km du Nord de Bamako, prise par les jihadistes lundi. Où des combats, au corps-à-corps, ont éclaté.
Offensive et combat au sol. L’armée française et l’armée malienne continuent leur avancée vers la Diabaly, située à environ 400 km du Nord de Bamako, prise par les jihadistes lundi. Les forces spéciales françaises se sont livrées ce mercredi à des combats au corps-à-corps.
« A la lisière de Diabaly, les forces spéciales françaises sont au sol, où se déroulent actuellement des combats. Les militaires maliens sont également sur le terrain. Par ailleurs, il faut savoir qu’il y a aussi des militaires français et des blindés dans les localités de Niono et de Markala, situées plus au sud. Mais eux, ils ne sont pas allés à Diabaly. Ils restent en position arrière, pour contrôler ces axes importants et monter au front si c’est nécessaire », a témoigné le correspondant de RFI à Bamako, Serge Daniel.
Intervention « nécessaire », « légitime » et « soutenue »
Lors de ses vœux à la presse, souhaités ce mercredi à l’Elysée, François Hollande en a profité pour une fois de plus légitimer l’intervention militaire au Nord-Mali :
« Cette décision que j’ai prise vendredi dernier était nécessaire. Si ce choix n’avait pas été fait, a assuré le chef de l’Etat, il serait trop tard. le Mali aurait été conquis entièrement» par les islamistes », a affirmé le président français. « Cette opération elle est soutenue par l’ensemble de l’Afrique, dans toute sa diversité », a-t-il ajouté.
Une nouvelle stratégie
Quel est l’enjeu majeur qui se trame derrière ce déploiement au sol des troupes françaises ? « La reconquête de Diabaly par les jihadistes a surpris l’armée française. La France veut en découdre : elle cherche à repousser l’avancée des islamistes et essayer de reconquérir le Nord-Mali à la place de l’armée malienne et des forces africaines », analyse pour Afrik.com Michel Galy, politologue et sociologue spécialiste du Mali.
D’où le renforcement des troupes françaises présentes sur place. François Hollande a annoncé, mardi matin à Abou Dhabi, que 750 militaires français sont actuellement engagés dans le conflit au Mali. Selon l’entourage du ministère de la Défense, le chiffre de 2500 soldats français « sera atteint progressivement ». « On parle maintenant de 3000 militaires. Ce chiffre pourrait être inférieur au nombre des islamistes, 6000 selon les estimations maximales », soutient Michel Galy. « Le danger pour la France c’est l’arrivée d’autres islamistes en provenance d’autres champs de bataille pour renforcer ceux déjà présents au Nord-Mali », ajoute le spécialiste.
Au 6e jour de l’intervention militaire au Nord-Mali, l’armée française devrait être renforcée. Au nombre de 750, le nombre de soldats français atteindra progressivement le nombre de 2500 voire 3000. Selon RFI, « des renforts arrivent à Bamako avec le déploiement de troupes en provenance de Côte d’Ivoire ».