Mali : le coup de gueule de la Transition contre la CEDEAO et l’UEMOA


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Le colonel Assimi Goita du Mali
Le colonel Assimi Goita, président de la Transition du Mali

L’opportunité de la rentrée solennelle du Conseil national de transition au Mali, a été saisi par son président, le Colonel Malick Diaw, pour pousser un véritable coup de gueule, dénonçant les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.

Le président du CNT (Conseil national de transition) au Mali, le Colonel Malick Diaw, lors de la rentrée solennelle de l’organe parlementaire, lundi 4 avril, a dénoncé que « le 9 janvier 2022, à l’issue de leurs sommets extraordinaires respectifs, l’UEMOA et la CEDEAO ont pris des sanctions injustes, injustifiées et inhumaines à l’encontre de notre pays », a indiqué le président du CNT, ajoutant que ces mesures visaient à isoler complètement le Mali et le sevrer de ressources ». Il a vanté la bravoure légendaire des populations maliennes des villes et des campagnes ainsi que celles de la diaspora, qui « sont sorties massivement, le 14 janvier 2022 ».

« Cette mobilisation populaire gigantesque, inédite dans l’histoire de notre pays », pour « défendre la patrie, soutenir les autorités de la transition, glorifier les Forces Armées Maliennes et fustiger l’attitude de ces organisations sous régionales dont le Mali est pourtant fier d’en avoir été membre fondateur », dit-il, « restera éternellement gravée dans nos annales. Elle est la preuve parfaite que face à l’adversité, face à l’arbitraire, les Maliens restent toujours unis singulièrement, lorsque l’ennemi découvre son front »

Comme si ces mesures prises par la CEDEAO et l’UEMOA ne suffisaient pas, déplore l’autorité, « l’Union Européenne, à laquelle nous n’appartenons point, sauf erreur de ma part, a également rajouté d’autres sanctions ciblant certaines personnalités de notre pays ». Et de crier au scandale : « nous sommes en bon droit de nous demander pourquoi tant d’acharnement et d’agressivité contre notre pays et ses dirigeants. Pourquoi tant de volonté à vouloir assujettir notre peuple et ses gouvernants ? ».

« Qu’avons-nous fait d’extraordinaire si ce n’est d’afficher simplement notre détermination à mieux sécuriser notre territoire et à prendre un nouveau départ pour le Mali ? », se demande le Colonel Malick Diaw, qui dit constater que « malheureusement c’est de cette manière sous-marine que les questions concernant le Mali sont traitées. C’est de cette même manière que des coups sont portés à notre pays pour l’obliger à rentrer dans le rang. Mais Dieu veille et les Maliens restent debout sur les remparts comme l’ont fait nos fiers devanciers, résistants téméraires des grands empires et royaumes du Mali ».

Rappelant que « les pourparlers avec la CEDEAO se poursuivent néanmoins pour accorder nos positions au seul bénéfice du Mali et de la sous-région ouest africaine », le président du CNT insiste que « nous demeurons un peuple panafricaniste et un peuple de dialogue. L’occasion est bonne pour féliciter le Gouvernement qui a su mettre rapidement cette période d’embargo à profit pour diversifier les opportunités économiques du Mali. L’occasion est bonne également pour saluer toutes les initiatives prises par le Gouvernement pour attaquer les sanctions économiques injustement imposées à notre pays devant la Cour de Justice de l’UEMOA ».

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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