La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été prorogée jusqu’au 30 juin 2020. C’est le Conseil de sécurité des Nations Unies qui en a décidé ainsi.
Pour la cinquième fois, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a été prorogé jusqu’au 30 juin 2020. C’est à travers la résolution 2480 adoptée le 28 juin 2019 par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Etablie par la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations Unies le 25avril 2013, la MINUSMA, dont le partenaire privilégié est la France, est un acteur majeur dans la résolution du conflit au nord du Mali. Ses effectifs sur le terrain tournent autour de 15 000 soldats et policiers.
Le rapport prolongeant le mandat de la mission justifie « 269 attaques, au cours desquelles 200 civils ont été tués, 96 blessés et 90 enlevés, ce qui représente une baisse par rapport à la période précédente. Plus de 85% des attaques meurtrières contre les civils se sont produites dans la région de Mopti. Malgré une réduction générale, la menace de violences contre les civils ne s’est pas atténuée dans le district de Bankass ». Et il y a eu une dégradation de la situation sécuritaire dans le nord, au moment où les activités terroristes s’intensifiaient dans les régions de Ménaka et Gao.
En ce qui concerne les symboles de la République, le rapport note que « l’insécurité a continué de causer l’absentéisme et la réaffectation de certains agents. Au 30 novembre 2019, en ce qui concerne les administrateurs civils dans la région de Mopti, le taux de déploiement était de 30 % pour les gouverneurs, de 75 % pour les préfets et de 22 % pour les sous-préfets, alors qu’il était de 41 % pour les gouverneurs, de 75 % pour les préfets et de 35 % pour les sous-préfets en juin 2019 ».