Mali : le confinement est-il envisageable face au coronavirus ?


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Le désormais ex-Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita
Le désormais ex-Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita

Face à la pandémie du Coronavirus qui ne cesse de s’étendre, plusieurs gouvernements étrangers ont opté pour le confinement total de leurs populations. Cela peut-il être reproduit en Afrique en général et au Mali en particulier ?

Rester dans vos maisons ! Voilà le mot d’ordre donné aux populations des pays comme l’Italie, la France et bien d’autres pour faire face au Coronavirus. Le Mali, à l’instar de plusieurs autres pays africains, peut-il dupliquer ce modèle ? Difficile de répondre systématiquement par l’affirmative. Ailleurs, d’impressionnants moyens humains impliquant la police, l’armée et la gendarmerie ont été déployés pour veiller au respect strict de cette décision. Il n’est pas possible de sortir sans une raison valable et des mesures d’accompagnement ont été prises telles que le versement d’indemnités aux travailleurs et aux ménages, de sorte que ces derniers puissent s’approvisionner correctement. Concernant le Mali, va-t-il être possible d’instaurer un confinement total ou à défaut partiel ?

Les mentalités et le manque de discipline comme obstacles majeurs

Les mentalités des populations africaines et le manque de moyens (humains, matériels, financiers) ne permettent à priori pas d’aller vers un confinement total. En lieu et place, le gouvernement malien a décrété quelques mesures préventives afin de limiter les dégâts. Il s’agit entre autres de l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Malheureusement, force est de constater que cette mesure qui concerne principalement les cérémonies traditionnelles et religieuses n’est pas respectée comme il se devrait par les populations. Extrêmement croyant et flirtant à la limite avec le fanatisme religieux, le peuple malien, pour l’heure, ne se pliera probablement pas à cette exigence.

Un confinement partiel plausible, mais seulement en ville

La solution du confinement partiel serait plus envisageable en ville, mais pas dans les campagnes. Un couvre-feu de 21h à 5h a été instauré, mais les fortes chaleurs qui prévalent en début de nuit dans le Sahel (30°) rendent cette autre mesure difficile à suivre à la lettre. Face à tout cela, le gouvernement malien continue d’insister sur les gestes barrières à adopter pour briser la chaîne de contamination. Hélas, il est à craindre que cela ne soit pas réellement suffisant.

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