Plus de 33 millions d’euros, c’est la somme supplémentaire dont le Comité international de la Croix-Rouge a besoin pour venir en aide à des centaines de milliers de personnes au Mali. Avec cette rallonge budgétaire, le CICR entend ainsi accroître son assistance à une population malienne durement éprouvée par ces mois de conflit.
(De notre correspondant à Bamako)
« Les conditions de vie des populations touchées par le conflit depuis 16 mois demeurent très préoccupantes et les besoins humanitaires importants », tel est l’un des constats faits par Régis Savioz, le directeur adjoint des opérations de la Croix-Rouge, au terme d’une visite de plusieurs jours au Mali notamment à Mopti, Gao et Kidal. Face à cette situation, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lance un appel à ses donateurs en vue d’obtenir 33 millions d’euros supplémentaires.
Cela afin de pouvoir continuer à fournir une aide adéquate à des centaines de milliers de personnes qui subissent les effets du conflit.
« Les communautés ont besoin de nourriture, d’eau et de soins de santé. Elles doivent aussi pouvoir retrouver une certaine autonomie pour pouvoir à terme subvenir à leurs propres besoins », a déclaré Régis Savioz, directeur adjoint des opérations du CICR, lors d’une conférence de presse à Bamako.
A travers cet appel de fonds, sa deuxième plus importante opération dans le monde en termes budgétaire, le Comité international de Croix-Rouge va mener a bien ses activités non seulement au Mali, mais aussi au Niger voisin. Un pays qui accueille des milliers de déplacés maliens. Ainsi le budget du CICR pour ces deux pays sera porté à environ 61 millions d’euros. « Chaque don permettra d’accroître notre aide là où cela est nécessaire, en priorité aux personnes les plus vulnérables. Pour pouvoir mieux comprendre et répondre aux besoins, nous comptons renforcer notre présence au Mali, notamment dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou. Il est urgent d’agir, et c’est maintenant qu’il faut le faire », a indiqué M. Savioz.
Ce qui va permettre à environ 420 000 personnes de bénificier d’une assistance alimentaire tout au long de l’année. En outre, quelque 186 000 agriculteurs recevront des semences et 35 000 familles d’éleveurs pourront préserver leurs moyens de subsistance grâce à une campagne de vaccination et de traitement de deux millions d’animaux, ainsi que la distribution de 510 tonnes d’aliments pour le bétail.