Mali : le bilan des inondations s’alourdit à 75 morts et 148 blessés


Lecture 3 min.
Inondations au Mali
Inondations au Mali

Les inondations au Mali, qui ont débuté en août 2024, ont causé la mort de 75 personnes. Au moins 148 blessés ont été dénombrés et plus de 250 000 individus affectés à la date du 27 septembre. C’est ce qu’a indiqué un rapport de la coordination nationale de gestion des crises et des catastrophes naturelles.

Le Mali, pays d’Afrique de l’Ouest, a enregistré 591 cas d’inondations, avec la région de Tombouctou étant la plus touchée. Cette dernière, à elle seule, compte pas moins de 196 incidents. Les inondations ont détruit des milliers de maisons dans ce pays sahélien déjà en proie à une crise sécuritaire. Les intempéries ont forcé des déplacements massifs et causé des dégâts considérables aux infrastructures routières.

Le ministère de l’Environnement a mobilisé des ressources pour le curage des collecteurs, avec un taux d’exécution de 95%, mais les dommages restent préoccupants. Selon Garantigui Traoré, représentant du ministère de l’Agriculture, les inondations ont gravement affecté les cultures. Situation qui met en danger la sécurité alimentaire dans plusieurs régions. Il n’y a pas que le Mali qui subit les affres des inondations. D’autres pays du Sahel en sont victimes.

Niger : inondations meurtrières et crises humanitaires

Au Niger, les inondations de 2024 ont également causé des ravages importants. À la mi-septembre, les autorités ont signalé un bilan de plus de 80 morts, plus de 120 blessés, et près de 180 000 personnes déplacées. Le pays, déjà confronté à des défis liés à l’insécurité et à la crise alimentaire, subit d’importants dégâts matériels, avec des maisons, des ponts et des routes détruits ; ce qui aggrave l’isolement des communautés rurales.

L’agriculture, essentielle pour la subsistance des populations nigériennes, a également été fortement affectée par les inondations, avec des milliers d’hectares de cultures submergées. Les pertes agricoles pourraient exacerber la crise alimentaire déjà alarmante dans le pays.

Burkina Faso : destruction de villages et pertes humaines

Au Burkina Faso, les inondations de 2024 ont causé la mort de plus de 50 personnes et blessé une centaine d’autres. Les dégâts matériels sont massifs, avec des villages entièrement détruits et des infrastructures essentielles lourdement endommagées. Plus de 200 000 personnes ont été touchées, beaucoup étant déplacées à cause de la destruction de leurs habitations.

Les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ont été particulièrement touchées par les inondations, qui ont frappé les quartiers et bloqué les routes principales. Facteur qui a compliqué l’accès aux secours. Les autorités burkinabé ont mis en place des abris temporaires, mais la capacité d’accueil reste insuffisante pour répondre aux besoins croissants des déplacés.

Une crise régionale aggravée

Ces inondations, combinées aux défis sécuritaires dans la région du Sahel, créent une crise humanitaire d’envergure. En plus des pertes humaines, les dégâts matériels et la destruction des cultures menacent de provoquer une aggravation de la famine dans plusieurs zones du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Ces trois pays subissent des inondations récurrentes, exacerbées par les effets du changement climatique. Ce qui rend les efforts de reconstruction de plus en plus difficiles.

Avatar photo
Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News